Alexia Tarabotti , la plus Alpha des Victoriennes!
Ainsi débute notre chronique Du Cycle du Protectorat de l'Ombrelle de Gail Carriger avec le tome 1 : Sans Âme.
Résumé
(Oui oui il le faut! C'est plus pratique)
Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire à 26ans (un drame familial et social qui ne la touche pas trop). Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté ! (Pauvre tarte à la mélasse! Ces vampires n'ont aucune éducation :'( ) Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire à coup d'ombrelle (Ben oui, faut savoir rester féminine et classe quand on explose du vampire!).
Lord Maccon – beau, compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, des disparitions inquiétantes d'être surnaturels se produisent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable (Les personnes pénibles sont toujours d'excellents coupables! :) ).
Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société londonienne ? Vampires, loups-garous et aristocrates : un réjouissant mélange de romanesque et de fantastique au menu. S'ensuit une course poursuite entremêlant histoire d'amour (avec un soupçon d'humour décapant) et enquête surnaturelle sur le mystérieux club Hypocras, rassemblement de savants plus que douteux ... Qui ne trouve rien de plus intéressant que de tenter de comprendre "le pourquoi du comment d'une âme".
L'action se déroule au 19e siècle sous le règne de la Reine Victoria, à Londres, les codes ne sont pas les mêmes que ceux auxquels nous sommes habitués ; et la "bonne" société est très à cheval sur les mœurs qu'une jeune femme doit respecter. Et Alexia, disons le franchement, s'en contrefiche. Elle s'est malheureusement fait à l'idée qu'elle finirait vieille fille et supporte vaillamment sa famille (Et c'est pas triste! Elle me fait penser à la famille de Cendrillon, avec la belle mère acariâtre et les deux belles-sœurs imbuvables...). Toutefois, sa rencontre avec Lord Conall Maccon va changer la donne et donner lieu à des joutes verbales... Ma foi... Savoureuses! Ses accointances avec différents êtres surnaturels, tel Lord Akeldama, son meilleur ami vampire, amèneront autant de fous rire que de problèmes.
"S'il vous plaît, lord Maccon, utilisez une tasse. Ma sensibilité délicate ..." Le comte souffla par le nez. "Ma chère demoiselle, si vous en possédez une, vous ne me l'avez jamais montrée !"
Je vais m'arrêter là pour ce qui est de l'histoire, je crains sinon de tout vous raconter et vous n'auriez plus le plaisir et le petit frisson de la découverte. :)
Les personnages
(Vous allez pas être déçus!)
Alexia Tarabotti est issue d'un premier mariage de sa mère, madame Loontwill et d'un mystérieux italien. cela lui vaut un teint sombre et une silhouette fort avenante, voir un peu trop pour l'époque. (Son tour de poitrine est fort alléchant pour un loup... Ouai! De la barbaque!) Son caractère est affirmé... Voir très latin pour une société empêtrée de convenances et de bonnes manières, mais elle n'en a cure.
Elle n'a ni l'esprit dans sa poche, ni sa langue d'ailleurs... Et elle a parfois du mal à refréner son caractère dans le monde. Heureusement, que celui-ci est un atout pour contrer les obstacles qui se dresseront sur son chemin. (En plus de sa fidèle et destructrice ombrelle)
Son goût pour la bizarrerie se retrouve dans le choix de ses amis : Ivy Hisselpenny et Lord Akeldama, tout deux forts inconvenants sous certains aspects. :)
Elle s'était fait une raison sur son célibat jusqu'à....
Lord Conall Maccon, Comte de Woosley. C'est l'alpha, c'est à dire le chef de la meute des loups-garous de Woosley. Il est beau, costaud, riche... Et poilu (en plus d'être écossais). Un mélange de virilité donc... Et un manque certains de délicatesse auprès de la gent féminine (y'a des baffes qui se perdent!)
Pour ajouter à tout cela, il est à la tête du BUR, bureau qui fait le lien entre naturels et surnaturels. Lord Maccon est secondé par le professeur Lyall, le bêta de la meute, et heureusement! Ce pauvre professeur rattrape souvent les bévues et autres maladresses de son caractériel de chef. :)
Lord Akedama est un des plus vieux vampire de Londres et un isolé. (Et des fois, on comprend pourquoi) Cette caractéristique, loin d'être un handicap, lui laisse une grande marge de manoeuvre pour vivre comme il l'entend, espionner autant qu'il le souhaite... Et donner des surnoms dégoulinants de sucre à Alexia. :)
J'apprécie beaucoup ce personnage haut en couleur, et qui, sous des dehors extravagants, se révèle un allié fiable et très utile à Miss Tarabotti.
Il est entouré de beaux jeunes gens, dont Biffy, son drône préféré. (Petit coquin! :) )
Organisation sociale
La meute de Woosley
Elle se compose de son alpha, Lord Maccon, du bêta, le professeur Lyall et d'un certains nombre d'autres loups qui obéissent à la patte et à l’œil à leur chef.
Pour s’occuper de tous ce petit monde, le comte possède un certains nombre de "portes clés". Ce sont des humains chargés de veiller sur les loups-garous les nuits de pleine lune, et qui généralement sont candidats pour être transformés.
Les ruches
La comtesse Nadasdy, reine de la ruche de Westminster est à la tête d'un clan de vampires très important. Seule une reine peut créer de nouveaux vampires. Un peu moins vieille que Lord Akeldama, elle règne d'une main de fer sur sa ruche et laisse peu de place à la contestation.
Dans une ruche, ce sont des drônes qui s'occupent du bien-être des vampires. La comtesse et Alexia s’apprécient fort peu et beaucoup se défient de cette vampire autoritaire.
Le BUR
C'est une organisation gouvernementale - le Bureau du Registre des non-
Lord Maccon est à sa tête, d'où sa rencontre avec Alexia, après le décès malencontreux du vampire à la mélasse.
Organisation.... Par classes
Les naturels Ce sont tous simplement les humains lambdas, même ceux avec des goûts douteux sur les couvres-chefs. (Ivy, la famille d'Alexia, la Reine...) Les surnaturels Comme vous l'avez compris, il s'agit, des loups-garous, des vampires et des fantômes. :) (Lord Maccon, Lyall, Lord Akeldama...) Les paranaturels Ou devrais-je dire LA paranaturelle : Alexia Tarabotti. Elle a le pouvoir de.... Je m'arrête là, car cela devient inconvenant.
Mon avis
C'est mon premier roman bit-lit/steampunk et j'ai vraiment apprécié plonger dans l'univers de Gail Carriger. (De base je fais une allergie à la bit-lit et mon libraire a su me convaincre que cette saga était différente et je l'en remercie.)
On ne s'ennuie jamais. Les personnages sont intéressants et travaillés, même si l'on a toujours envie d'en savoir plus sur eux, (les prochains tomes devraient lever certains mystères...) et l'intrigue est bien ficelée. Toutefois, il arrive qu'on la perde de vue lors des roucoulements plus ou moins osés du tandem explosif Alexia/Conall.
"Madame Loontwill fit ce que toute mère bien préparée aurait fait en trouvant sa fille célibataire dans les bras d'un gentleman loup-garou : elle fit une crise très décorative, et très bruyante, d'hystérie. Conséquence de ce vacarme considérable, tous les membres de la maison Loontwill se ruèrent hors des chambres qu'ils occupaient et se précipitèrent dans le grand salon. Naturellement, ils avaient cru que quelqu'un était mort ou que mademoiselle Hisselpenny était arrivée avec un chapeau d'une laideur sans pareille. Au lieu de quoi, ils trouvèrent quelque chose de bien moins vraisemblable : Alexia et le comte de Woolsey romantiquement imbriqués."
J'ai beaucoup ri des répliques plus ou moins acerbes que les personnages s'envoient. Que ce soit entre Alexia et sa charmante famille, Alexia et Conall ou encore le parler "fleurie" de lord Akeldama.
Le Londres de l'époque Victorienne est agréable à découvrir, même si pour ma part, j'ai plus l'impression de visiter l'époque grâce à la mode (robes, chapeaux et autres froufrous) et aux inventions tarabiscotées, comme les "verribles" du professeur Lyall.
Ce premier tome rassemble aventure, romance, steampunk sur un fond historique fouillé et pas si lointain.
Gail Carriger a su donner vie à des personnages tous plus attachants les uns que les autres. Son écriture est imagée et enlevée, aucun temps mort n'a pu se glisser à travers les pages.
Et après?
Il y a 4 autres tomes :
Et un roman graphique : (J'aime moins, j'aurais préféré un dessin plus travaillé, mais ça se laisse bien lire. :) )
Commentaires
Par girlkissedbyfire / heleniah, le lundi 28 avril 2014 à 17:43
eh bien, c'est une jolie critique que tu nous as fait là ! ce livre a l'air sympa, comme tu dis, vu que ce n'est pas que de la bit-lit, ça évite de tomber dans les clichés, j'aime bien le steampunk et je pense que l'humour relève bien le tout ! ça me donne bien envie d'y lire ! en tout cas, tu as bien fait de faire cette critique, j'en suis ravie !!
Par Salveena, le lundi 28 avril 2014 à 18:30
Oh! Merci! :-) J'avoue que j'avais du mal à le lancer car je voulais que ma critique reste une critique et soit étayée. Après, j'ai tellement ri et apprécié l'humour que c'est un plaisir à partager ^^ Le tome 2 en bd sort début juin.
Par Freelfe, le samedi 17 mai 2014 à 14:33
Le premier tome est dans ma PAL, j'espère que ça me plaira !
Par Salveena, le mercredi 21 mai 2014 à 12:36
Si tu aimes les réparties cinglantes et l'humour à l'anglaise, ça devrait te plaire. ;)
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