Projets Sillex, est une toute nouvelle aventure dans l'univers de l'édition. Mais qu'est ce que c'est exactement ?
Nicolas Marti, un de ses instigateurs, nous répond.
Le Comptoir : Projets Sillex est une toute nouvelle maison d’édition collaborative à compte d’éditeur. En quoi cela consiste-t-il ? Pouvez vous nous présentez le projet ?
Nicolas Marti : Bien sûr, et merci de l'invitation !
Nous sommes effectivement en premier lieu une maison d'édition à compte d'éditeur. Cela signifie qu'aucun auteur n'aura jamais à payer le moindre frais pour être édité par nos soins et que nous opérons une sélection sur les manuscrits que nous recevons pour offrir à nos lecteurs des aventures inoubliables.
Nous nous définissons ensuite comme une maison d'édition collaborative puisque nous nous appuyons sur le financement participatif et la souscription pour nous affranchir des contraintes de la diffusion classique et permettre aux auteurs de bénéficier d'une rémunération bien plus équitable, aux alentours de 30% du montant collecté.
A la différence de la plupart des projets de financement participatif, toutefois, nos romans seront prêts à imprimer dès la mise en ligne de la campagne, ce qui permettra aux lecteurs de les avoir entre les mains très rapidement une fois le projet validé ! L’occasion pour nous de créer une véritable relation de confiance avec nos lecteurs !
En plus de nos propres collections et textes, nous accueillerons également sur notre plate-forme les projets de financement participatif de nos confrères éditeurs qui le souhaitent pour créer une citadelle numérique des financements de l’imaginaire !
Le Comptoir : Comment ce projet est-il né ?
Nicolas Marti : Le projet est né d'un constat simple : la liste des auteurs dégageant des revenus décents de leur plume est infime (voir à ce titre le projet Plumorama sur le blog "What about a dragon ?"). Or, ce sont les auteurs qui se situent à la base de la création. Aujourd'hui, si un auteur veut s'auto-éditer pour être mieux rémunéré, il devient commercial, diffuseur et distributeur, qui sont autant de métiers à temps plein.
Dans ce contexte, nous voulions créer une maison d’édition à compte d’éditeur où l'auteur soit mieux rémunéré tout en se consacrant uniquement à son activité principale et au plaisir des lecteurs.
En se penchant sur les réalités du milieu de l’édition, on s’aperçoit bien vite que le crowdfunding est une alternative efficace permettant une marge de manœuvre dans la rémunération des auteurs.
Et puis bien sûr, au-delà de cette envie de favoriser le monde de l’autorat, il y a une envie très forte de défendre des textes et de présenter à nos lecteurs des ouvrages de qualité en leur permettant de construire un lien privilégié avec l’oeuvre.
Le Comptoir : Qui se cache derrière ?
Nicolas Marti : Nous sommes deux passionnés des littératures de l’imaginaire, déjà à l’origine du blog « What about a dragon ? » qui avons envie d’agir à notre échelle pour faire évoluer la situation des auteurs.
Le Comptoir : Quels sont les projets actuels et futurs ?
Nicolas Marti : Puisque nous nous lançons en fin d’année, tous nos projets sont, par nature, des projets futurs !
Ce qui est sûr, c’est que notre appel à manuscrits fonctionne encore mieux que nous l’espérions et que nous étudions actuellement les différents manuscrits qui nous ont été proposés.
En parallèle, nous rencontrons régulièrement des auteurs confirmés et nous avons d’ores et déjà deux textes que nous serons ravis de défendre. J’espère que nous aurons bientôt l’occasion de vous en dire plus et de vous montrer quelques aperçus du travail de nos illustrateurs !
Le Comptoir : Et enfin... J'avoue être très intriguée par le nom de votre maison. Pourquoi Projets Sillex ?
Nicolas Marti : Pour susciter l’étonnement bien sûr ! Et ça a l’air de marcher (rires) !
Plus sérieusement, nous avons rapidement pensé à Sillex car nous voulions faire jaillir des étincelles aux quatre coins des contrées de l’imaginaire. Pour nous, chaque lecteur est comme une étincelle de plus qui, associée aux autres, permet d’allumer de grands brasiers. Le deuxième L est simplement là pour que les projets s’envolent mieux !
Quant à « Projets », ma foi il s’agissait pour nous de répercuter dans le nom une notion fondamentale du financement participatif pour être les plus transparents possibles.
Estelle Hamelin
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