Une enquête sur fond de steampunk, saupoudrée de mystère, avec un zeste de romantisme ! Découvrez Eros Automaton !
Quand le Palais des Expositions de Parisore accueille le Salon Galien d’Automatie, c’est toute la capitale qui vit à l’heure des automates, quitte à chambouler quelques destins au passage. Un attentat en plein concours de modélisation met l’inspecteur Balthazar Bouquet sur la piste d’une mystérieuse organisation pro-humaine alors même que sa sœur Adélaïde devient une célébrité dans le monde de l’automatie. Quant à Agathe Lepique, couturière timide et amie de toujours des Bouquet, elle voit sa vie transformée lorsqu’elle est embauchée dans l'atelier d'Edgar Weyland, un ingénieur de génie aussi énigmatique que séduisant. Son projet: créer la femme parfaite pour jouer le premier rôle dans un opéra romantique... Des salles de bal étincelantes aux bas-fonds de la ville, Balthazar et Agathe vont découvrir à leurs dépens que l’amour, la vengeance et la haine ne sont pas réservés qu’aux êtres de chair et de sang.
C'est avec cette quatrième de couverture fort alléchante que débuta ma lecture. Cette réception de la part des éditions du Chat Noir tombait vraiment à pic ! En effet, je sortais tout juste d'une lecture extrêmement noire avec Le Goût de l'Immortalité de Catherine Dufour et Eros Automaton a fait apparaitre un rayon de soleil !
Eros Automaton est une lecture légère qui se lit rapidement et avec beaucoup de plaisir. Pourtant sous des dehors romantique, Belle Époque et steampunk, ce roman aborde une thématique plus sombre et sérieuse : les rapports hommes-machines, à la limite des problématiques transhumanistes. (thème régulièrement abordé en science-fiction)
(NB : La Belle Époque est le pendant français de l’ère Victorienne en Angleterre.)
L'intrigue se déroule autour de plusieurs personnages. Vu les évènements, nous suivons tout naturellement l'enquête menée par Balthazar Bouquet, accompagné de son fidèle Maurice dans les quartiers plus ou moins bien famés de Parisore. Mais cela n'est point suffisant pour défaire l'écheveau de cette intrigue créé par Clémence Godefroy ! Et c'est avec plaisir que nous voyons la timide Agathe entrer dans la danse et s'épanouir pour le meilleur... Ou pour le pire ?
J'ai d'abord pensé qu'Adélaïde, la sœur de Balthazar serait un personnage important, mais elle reste en retrait de l'intrigue au profit d'Agathe Lepique (la bien nommée !), sa couturière et meilleure amie. Personnellement, j'ai trouvé ce choix intéressant, car ce n'est pas souvent qu’un personnage plus effacé soit mis en avant. Cette enquête va être la révélation d'Agathe, que ce soit professionnellement ou personnellement. Un quasi parcours initiatique se déroule sous ses pas.
Deux visions du monde, deux modes de vie opposés. La famille Bouquet, plutôt aisée et très ouverte d'esprit (voir non conventionnelle) se fond parfaitement dans les avancées technologiques de l'époque. Au contraire, la famille Lepique traditionaliste et croyante se méfie de l'automatie et a des projets très... "vieux jeu", concernant Agathe. (On se demande bien ce que le patriarche prévoit pour sa fille... Groumph !)
Dans Eros Automaton, on retrouve aussi d'autres questionnements importants tels que la place de la femme dans la société, les inégalités sociales, les corruptions au sein de la police, etc.
Bref, il y a l'enquête et son lot de problématique sociétales et philosophiques, mais aussi l'éclosion de jeunes filles en fleurs... Un mélange intéressant et très réussi ! La plume de Clémence Godefroy est agréable et légère, une véritable brise fraîche et revigorante qui redonne le sourire.
Une très bonne lecture printanière qui change les idées et donnent envie de rêver. Parfait pour la saison !
Titre : Eros Automaton
Auteure : Clémence Godefroy
Éditeur : Le Chat Noir
Illustratrice : Cécile Guillot
Commentaires
Par AnGee Ersatz, le samedi 26 mars 2016 à 09:25
Oh, tu me donnes envie! Je le note :)
Par Salveena, le dimanche 27 mars 2016 à 22:40
C'est sympa pour se détendre mais c'est pas non plus l'écriture de Jean-Philippe Jaworski.
N'hésitez pas à commenter cet article !